Sans être une histoire du X officielle non plus, ce résumé a puisé dans de nombreuses sources d’informations, telle « Le Cinéma X » de Jacques Zimmer, édition « La Musardine » et de nombreux liens que je met systématiquement en évidence ici. Il peut cependant y avoir quelques erreurs, répétées depuis la source elle-même, même si j’ai systématiquement privilégié les sources d’informations les plus sérieuses quand un lien n’est pas fourni. N’hésitez pas à vérifier par vous-mêmes et à me prévenir si vous voyez une coquille. Je la corrigerais alors bien volontiers.
Le 28 décembre 1895 Les frères Lumières font la toute première projection cinématographique publique.Le cinéma était né. Et avec lui, la possibilité de mettre en image et en mouvement les fantasmes érotiques et pornographiques. Alors que bien sûr le cinéma qu’on nomme traditionnelle explorait petit à petit jusqu’où la nudité pouvait être montrée, ce sont de riches amateurs qui, les touts premiers, réalisèrent les premières bandes véritablement pornographiques, bien entendu muettes et très courtes en premier lieu, qu’ils s’échangeaient au sein d’un cercle d’amis de même fortune.Elles mettaient en scènes libertins ou prostituées. Certaines collections, telles celles de l’acteur Michel Simon ou du shah de Perse, étaient impressionnantes.
En parallèle, les maisons closes permirent au grand public de s’initier au genre, afin de faire agréablement patienter leurs clients entre deux passes. Tout d’abord tourné sur place avec les moyens du bord, et très souvent des acteurs et actrices choisis dans le personnel, certaines maisons peu à peu et de plus en plus firent appel à des professionnels du cinéma.
Ainsi, dès 1904, les premières projections, tournées avec des bandes de 35 mm et là encore mettant en cènes des prostituées, étaient faites aux clients en faisant la demande, facturée 500 dollars et en général en toute illégalité.
Il est par exemple tourné en 1908 « A l’Écu d’Or », également appelé « Mousquetaire au restaurant » ou « La Bonne auberge », considéré comme le tout premier film pornographique français.Il mettait en scène un mousquetaire affamé qu’une accorte aubergiste, préalablement dépouillée, choisissait de nourrir autrement …
Par la suite, grâce à l’invention de machines plus légères que la caméra 35 mm, passant au 16 puis au 8 mm, bien moins couteux, le cinéma pornographique se démocratise, cessant d’être réservé aux riches et aux maisons closes.Dès la fin des années 40, des amateurs peuvent eux aussi se mettre à réaliser leurs films pornos.
Le phénomène pornographique prend cependant une ampleur considérable dans les années soixante, avec une étape singulière : l’invention des loops, des boucles visibles sur des visionneuses individuelles dans des sex shops. En effet, sur ce modèle, et profitant d’un assouplissement de la censure, Alex de Renzy va monter bout à bout des loops, mixés avec des scènes inédites, pour former le film « History of the Blue Movie » dont la projection en 1969 à San Francisco va bénéficier de l’excellente presse du climat général de libération sexuelle.
Par chez nous, à Copenhague, les européens déferlent de leur côté à l’exposition Sex69.
Le monde occidental est alors tout prêt à suivre le grand boom pornographique des années 70.
La déferlante commence par le fameux Deepthroat – Gorge Profonde sous nos latitudes – de Georges Damiano, en 1972, qui créé un véritable fait de société, symbolisant la victoire de la libération sexuelle sur le code Hays, le visage de la censure morale s’effondrant au profit d’une humanité – pour citer l’époque – enfin débarrassée des carcans sexuels immoraux et hypocrites qui la gouvernaient jusqu’ici.A ce niveau, Deepthroat pourrait être autant un film culte qu’un manifeste politique.
En 1972, aux Etats-Unis, Behind the Green Door de Jim et Artie Mitchell consacre Marilyn Chambers, la modèle posant pour des publicités de savonnette devenu star de ce que beaucoup considère comme le premier film pornographique à vocation commerciale. En 1973, toujours aux USA, The Devil in Miss Jones de Gerard Damiano enflamme la critique.De sorte que projeté peu après au festival du film fantastique d’Avoriaz, il remporte à l’avis général le prix de la critique cinématographique.
Les répercussions en France ne se font pas attendre : en 1974, Emmanuelle bien sûr, avec une Sylvia Kristel passant de fait quasi instantanément au statut de star international, conquit tout ceux qui dans l’hexagone rêvait de cette nouvelle liberté de passion et de plaisir, mais aussi Histoire d’O (les deux du cinéaste Just Jaeckin, finement accompagné d’une splendide mélodie de Pierre Bachelet) … En 1975, le porno s’installa même une première fois au festival de Cannes, avec le film Exhibition de Jean-Francois Davy qui se voulait être une sorte de making-off ou de documentaire réalisé avec passion pour suivre les pas d’une actrice X, Claudine Beccarie, et qui engrangea en France une telle fortune en salle (plus de 3.500 000 entrées dont 600 000 à Paris, notamment au cinéma « Le Latin » où même la police a du intervenir comme le rapporte Alban Ferray en 2015) qu’une importation des grands films pornographiques américains se fit systématique.Mais pas seulement, car ce fut alors le coup d’envoi d’une production nationale importante, à laquelle allait participer des réalisateurs désormais célèbres, tels Paul Vecchiali avec Change pas de main, produit par Jean-François Davy, et mettant en scène le temps d’une partouze Claudine Beccarie, la star que suivra ce même Jean-François Davy dans Exhibition (il y ajoutera des scènes avec elle filmées lors du tournage de la scène de partouze évoquée précédemment) …
Fort de tout ce succès, l’avenir du cinéma rose le semblait tout autant … lorsque le glas peut-être raisonna une première fois. Le 30 décembre 1975, un décret financier résolument anti porno très stricte, la tristement nommée « Loi X », est promulguée. Elle majore à 33% la TVA des films pornographiques, prélève 20% des bénéfices sur les productions françaises, taxe le prix des places à 50% et réserve les projections à des salles spécialisées, créant ainsi un ghetto. A l’appel commun du PS, du PCF, de la CGT et des étudiants en cinéma de l’Idhec, une manifestation est organisée pour dénoncer une « nouvelle censure cinématographique et l’atteinte qu’elle porte au droit du travail ».
Moins d’argent, moins de possibilités d’expérimentation, cela changea dramatiquement la donne, et s’accompagna par une stigmatisation extrême : il en résulta une désertification des salles, pour cause de baisse logique de la production, et une spécialisation du marché. Produire et consommer du porno était une affaire de spécialiste et faisait de l’individu découvert qui y consentait un pervers.
On dit souvent que à toute chose malheur est bon : le porno produit devenant forcément une affaire de passion, il s’en suivit tout un tas de films inventifs, de qualités, souvent artistiques.
On peut sans hésiter citer parmi les autres films marquants des années 70, Sensations, en 1975, de l’italien Lasse Braun (alias Alberto Ferro), Spécialités danoises, du danois Werner Hedman en 1973, le sexe qui parle de Claude Mulot (sous le pseudonyme de Frédéric Lansac), Mes nuits avec … Alice, Pénélope, Arnold, Maud et Richard du français Michel Barny (Didier Philippe-Gérard)en 1976.
C’était l’époque bénie (pour certains, maudite pour d’autres) où certains pornographes pensaient déjà que le porno peut participer au septième art.
A partir de 1975, le cinéma pornographique doit faire face à une vague moralisatrice de plus en plus systématique. Aux États-Unis Sous Reagan, le puritanisme est de rigueur, ou au moins de bon aloi et le gouvernement tente même, heureusement sans succès, de détourner un rapport commandé afin de prouver que voir du X peut être criminogène … C’est la fameuse vague de procès contre Larry Flynt, éditant Hustler aux États-Unis depuis 1974, revue ouvertement provocatrice et pornographique, et se voulant féroce détracteur de la politique anti X américaine. Comme les années 80 à 90 voient en plus les jeunes soixante-huitards passés de fiers spectateurs des premiers grands films de charmes à stars ( pour rappel, cela débutait avec Sylvia Krystel, inoubliable « Emmanuelle », et plus encore Claudine Beccarie dans « Exhibition ») à des adultes bougonnants ou tout du moins respectables, n’ayant plus de temps à perdre à défendre des idéaux de jeunesse, on pourrait s’attendre à ce que cela aille bien mal pour le porno. Les plus pessimistes prédisent même la mort d’un cinéma pourtant à peine né.
En France, l’arrivée de la gauche au pouvoir donne l’espoir à ceux qui pleurèrent leur interdiction en salle de 1975 de voir l’abolition des lois anti pornos. Hélas, cela restera dès lors un beau rêve, qu’un renouveau puritain actuel (pour rappel, passage sous X du film « Histoire de sexe » d’Ovidie et de Jack Tyler en 2009, à l’origine destiné à être vu en salle, là où pourtant Baise-Moi de Virgine Despentes et Coralie Trinh Thi a réussi en 2000 à passer la barrière du cinéma traditionnel) éloigne toujours plus … Mais, nous n’en sommes pas là dans notre récit. Car, le socle étant présenté, il est temps de mettre en évidence une grande réalité : bien que ce climat de défiance ait provoqué la fragilisation du genre et par conséquent le bris de nombreux rêves de grands projets, l’interdiction mène au désir et le porno n’est jamais mort, et il y a fort à croire qu’il ne meurt jamais, bien heureusement pour lui et tous ses aficionados …
Bien au contraire, l’éclat des étoiles du X embellirent toujours plus le paysage pornographique à partir de ces années là. En France, Brigitte Lahaie séduit le public en 1977 avec « Parties fines », de Gérard Kikoine. Elle a cependant une relative courte carrière pornographique, mais de qualité et bien fournie (« Je suis à prendre » de Francis Leroi en 1977 considérée comme un des meilleurs films pornographiques de la jeune française), tant qu’elle est rapidement intronisée star, et débute une belle carrière dans le cinéma traditionnel. Bien connu des français encore aujourd’hui, elle cesse grosso modo sa carrière dans le cinéma pour adulte lorsque la première star française allant rencontré une longue et grande carrière pornographique française déploie ses ailes. Il s’agit bien entendu dans les années quatre-vingt de la belle et jeune Marilyn Jess (filmographie partielle), qui a dix huit ans débute en 1977 dans « Collégiennes à tout faire » de Jean Desvilles, et fait rêver toute une génération d’adolescent en 1980 dans« la femme objet » de Frédéric Lansac. Elle reprend en quelque sorte le flambeau de Brigitte Lahaie dans » Les Petites Ecolieres » de Frédéric Lansac, un film qui rencontre un succès considérable et dans lequel elles tournent toutes les deux. Mais c’est Gérard Kikoine qui lui offre le premier rôle dans un grand nombre de ses films au grand plaisir des spectateurs des salles spécialisées (les fameux cinémas pornos dont on parlait abondamment dans les années 80 et 90). Parmi ceux-ci, on peut citer « Dans la chaleur de Saint Tropez », « Adorable Lola » en 1981 ou « Bourgeoise et pute » … et bien d’autres, puisque la carrière de Marilyn s’étale jusqu’en 1987 avec notablement « Initiation d’une Jeune Marquise » de Pierre Reinhard. Marilyn n’est pas cité par hasard, car avec plus de dix ans de carrière elle est une des premières à irradier son statut de star bien au-delà du genre qui nous intéresse, et elle devient même l’égérie du fameux journal Hara-Kiri à cette époque, y gagnant ses surnoms platinette puis patinette.
Bien sûr, Marilyn n’était pas la seule star du X fantasmatique du début des années 80, on pourrait par exemple en France en citer beaucoup d‘autres, telles Cathy Menard (Initiation d’une femme mariée en 1983 ), une autre plutôt célèbre actrice française de l’époque, et pourquoi pas Catherine Ringer entre 1976 et 1982 soit avant qu’elle participe à fonder les Rita Mitsuko. Et bien sûr, mais à partir de 1994 jusqu’en 2005, Olivia del Rio. C’est bien sûr surtout aux États-Unis que le star system brille presque autant que pour les actrices Hollywoodiennes, d’ailleurs la porn valley s’y installe dans un microcosme très propice à la production à la chaine.
Parmi les actrices américaines qui font les années quatre vingts du X, on peut citer notamment Traci Lords la légendaire hardeuse américaine qui fit scandale pour avoir falsifiée sa carte d’identité et qui donc n’a tourné au final qu’un seul film en étant majeure en 1987 Traci,I love you tourné à Cannes avec Alban Ceray en partenaire, où elle avait donc 18 ans + deux jours et qui reste donc le seul film légal disponible avec elle. A ses côtés, certaines américaines multiplient les tournages et deviennent des superstars : Ginger Lynn, Kristara Barrington, Amber Lynn, Stacey Donovan, Christy Canyon ou Shauna Gran, pour citer les plus évidentes (rejointes par Chasey Lain, Ashlyn Gere, Jenna Jameson, Racquel Darrian, Savannah, Selena Steele, Tori Welles, Victoria Paris en fin des années 90 )
Puisqu’on cite les femmes, passons aux hommes avec Piotr Stanislas ou encore Alban Cerray et Christophe Clark avant qu’il ne devienne le grand réalisateur qu’on connait, Ron Jeremy, John Holmes, Rocco Siffredi, Peter North, Jean-Pierre Armand et Gabriel Pontello et beaucoup d’autres … C’est aussi bien entendu en France les débuts de Marc Dorcel à la réalisation avec ses « Jolies petites garces » en 1980, avec toujours Marilyn Jess bien sûr. En fait, citer toutes les stars qui naissaient à partir de cette époque, hommes et femmes, seraient entamer une liste aussi riche qu’interminable. Pour rendre honneur à quelques célèbres réalisateurs de l’époque, d’ailleurs pour la plupart toujours actifs en ce noment, citons Andrew Blake, Henri Pachard, John Leslie, ou encore Paul Thomas.
Avec tout ce beau monde, les premières cérémonies de remise de prix du genre firent en toute logique salles combles, avec le début des AVN de Las Vegas en 1982 et leur hall of fame qui honore les personnalités de l’industrie pornographique. Preuve s’il en est que le X et ses protagonistes (actrices, acteurs, réalisateurs, actrices, …) étaient pour de bon sur toutes les lèvres …
Est-ce que ce succès est vraiment dû aux seules diffusions dans les cinémas spécialisés ?
Pour l’étudier, examinons la situation de ces cinémas en France. Passant de 200 salles de cinéma spécialisées en 1975, 75 en 1981, 24 en 1981 à une seule en 2001 à Paris – le Beverley –, on ne peut nier que le succès du X en France après 1975 n’est pas due aux entrées en salles : le grand succès de 1984 faisant près de 50 000 entrées à Paris contre 600 000 pour Exhibition en 1975. C’est en fait l’arrivée de la bande magnétique, la VHS, qui en est le principal moteur. D’abord discrètement en 1978, puis avec la baisse progressive du prix de cette nouvelle technique tout le long de cette décennie, la VHS arrive telle une déferlante favorisant d’autant la visualisation à domicile et donc la distribution et la diversité du film porno. En début des années quatre vingt dix, la possibilité de regarder à volonté du X chez soi, d’abord sous forme de VHS – souvent loué dans les vidéos clubs formidable vecteur de la renommée du X et pour beaucoup l’unique moyen avec les revues spécialisés tels Hot Video en France (apparait en 1989 ) de se tenir au courant sur cette industrie – puis bien sûr de compact disk ou via la télévision câblée (Canal+ gagne le droit de diffuser en crypté un film hard par mois à partir du 31 août 1985, la chaine par l’entremise des choix de Henri Gigoux devenant une bonne source de financement pour le porno français ) , fait forcément de plus en plus d’émules. Rappelons-le, le X se consommait souvent en catimini sans le raconter à son voisin. Il y a un revers à cette médaille commencèrent alors à décrier certains, tels Andrew Blake un des grands esthètes du X, qui tourne ses premiers chefs d’œuvres en 1989 : le passage progressif du film porno dédié aux salles spécialisés vers la diffusion exclusive en VHS banaliserait une production X où de plus en plus les grands films se noieraient dans la masse de films sans âmes tourné avec trois fois rien en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire …
Faisons fi de cette polémique, dans cette aventure, le cinéma X en profite pour grandement se diversifier, et les films des années 90 en plus d’être chaque jour plus nombreux, s’inscrivent dans de nombreux genres et styles différents. Ainsi, parmi les films scénarisés, on trouve déjà des parodies de grand succès du cinéma traditionnel, tels « Blanche fesse et les sept mains » et aussi des films à effets esthétiques plus ou moins spéciaux. Parmi ceux-ci, on découvre « Zazel » de Philip Mond en 1996 qui remporte 7 AVN et dont le succès esthétique (beaucoup le considère comme le plus beau des films pornos) est en partie due à un casting composé de Penthouse’Pets, dont Sasha Vinni. Quant à Michael Ninn (interview ), un réalisateur toujours actif en 2010 qui a commencé sa carrière en 1993 avec « The Black Orchid », publié son manifeste « Sex » en 1994, et à qui on doit « Latex » en 2002, primé aux AVN, un film futuriste fétichiste mettant à l’honneur cette matière si moulante, on peut le considérer comme un des chefs de file de la seconde moitié des années 90 du courant dit « porno chic » que nous connaissons en France surtout via Marc Dorcel.
Les productions Marc Dorcel en France, collaborant grandement avec canal+ dont le stricte cahier des charges – rien de sale ! – lui seyait parfaitement, brillèrent et pour beaucoup brillent toujours par leurs classes et leurs distinctions, sublimant la beauté féminine à grand renfort de lingeries fines et sexy, en la mâtinant d’une libraire de fantasme tout à la fois polisson et acceptable, ceci et cela contribuant à faire de la grande maison encore aujourd’hui la toute première en France.
Ce sont des années fastes, et les Venus Awards de Berlin venue tenir compagnie aux AVN en 1994, ou encore les fameux hot d’or français depuis 1992 (remis au goût du jour en 2009 dans une belle tentative de redorer le blason du X auprès du grand public et surtout du secteur lui-même, après un arrêt de 8 ans en 2001) témoignent toujours et encore du dynamisme du secteur.
Comme esquissé déjà, la diversité des productions de films pornographiques est de mise en 1990, et aux grands films comme « Night Trips » d’Andrew Blake en 1989 ou ceux de Mario Salieri, se confrontent de plus en plus les gonzos, depuis « Buttman » de John Stagliano en cette année 1989 qui en aurait dit-on inventé le terme en se mettant lui-même en scène avec les cochonnes les plus sexys de la planète, courant infâme pour certains, mais vraiment idéal pour d’autres, ayant de plus le mérite d’avoir offert tout un vocabulaire de termes explicites au porno. Le sexe pour le sexe, libéré de son entrave romanesque, offrant à n’en plus finir des heures d’orgies sexuelles (parfois extrêmes telle les fameux GGG allemand – pour German Goo Girls – synonyme d’actrices finissant au mieux sous un déluge de sperme orchestré par John Thomson ou encore la série hyper controversée de films de Max Hardcore mettant en scène le vieux réalisateur au chapeau de cow boy avec de jeunes « teens » toutes majeures et consentantes bien sûr mais chargée de paraitre encore plus jeunes à grands artifices de mini tenues et de maquillages … ayant valu à Paul F. Little d’être aujourd’hui emprisonné – et oui, l’éternel combat de la censure contre le porno … – sommes toutes injustement pour la majorité des pornocrates et libertaires des 5 continents ayant suivi l’affaire puisque pour citer Franck Zimmer « la pornographie offre à ce niveau une p@dophilie bien innocente » puisque toujours la jeune femme doit avoir 18 ans … ). A côté de toutes ces niches de qualités et d’intérêts divers – laquelle varie bien sûr selon les goûts et fantasmes des spectateurs, le genre gonzo reçoit son panel d’artiste, tel Pierre Woodman et ses fameux castings (woodman casting X) – ce qui ne l’empêche pas par ailleurs de nous offrir entre autres films scénarisés à grand budget ses belles Pyramids en 1997 avec Tania Russof, témoignant s’il est besoin de l’absence de carcans dans le domaine qui nous est cher.
A propos de cette absence de cloisonnement caractéristique du X dans son ensemble, que ce soit dans le gonzo ou le film scénarisé, à l’image de Stagliano ou de Woodman, on peut noter à ce sujet que dans le X actuel, le mélange des fonctions (un professionnel étant à la fois acteur et réalisateur parfois même en même temps dans la technique du P.O.V. – pour point of view – où le hardeur se filme lui-même en action) est fréquent. Pas mal de hardeurs ou d’anciens hardeurs sont parvenus à briller d’un talent indéniable de réalisateur comme tout récemment Manuel Ferrara (ex : Evil Porno Anal 10 ) et Phil Holiday (ex : No Problem for Sex) ou encore pour citer une fille, Ovidie passée après sa carrière d’actrice derrière la caméra (ex : Lilith, avec pour actrice principale Liza Harper ).
Attention, il faut là tordre le cou à une idée reçue : le gonzo n’est pas systématiquement un film bon marché tourné en une après-midi. Christophe Clark, le prouve depuis des années par des images fort bien léchées (ex : Angel Perverse 8, récompensé aux Hot d’Or 2009, et d’ailleurs diffusé dans un numéro du magazine Hot Vidéo cette même année). Sans parler de ses castings, souvent formés des plus belles filles de l’est.
Parlons-en d’ailleurs, de l’irruption de ces jeunes actrices dans les années 90, qui révolutionne le genre, n’en déplaise à certaines que je ne citerais pas ! Probablement poussée par une conjoncture sociale hélas fort modeste et l’envie de confort « occidental », ces belles jeunes femmes ( Tania Russof, Silvia Saint, Cherry Jul, Divinity Love, Ellen Saint, Peaches, et bien d’autres … ) sont si peu farouches à tourner, surtout carrément demandeuses, et on ne peut plus plébiscitées (ce qui n’étonnera probablement pas une écrasante majorité des individus du sexe masculin je pense) que les plus grandes compagnies installent des studios à l’est. Pierre Woodman le fait pour la compagnie Private, puis pour sa propre maison Woodman Entertainment, et il va y faire tourner dans les années 2000 des joyaux tels Caylan Curtis, ou encore Divinity Love dans sa parodie d’inspiration médiévale celtique X-Calibur, encore considéré comme une des séries les plus couteuses de l’histoire du cinéma X, désormais détrôné par la série des Pirates de Digital Playground, avec Teagan Presley, Jesse Jane , Sasha Grey, Jenna Haze, Stoya et notre désormais célèbre française Katsuni entre autres merveilleuses donzelles actuelles.
Bien sûr, tout comme les belles américaines de la porn valley (concentration très rapprochée près de Los Angeles de nombreuses productions et donc populations de professionnel(le)s du X à qui on doit une grosse partie de la production pornographique étasuniennes et donc mondiale), les jolies tchèques servent aussi depuis toujours une production gonzo nettement plus basique, multipliant les parties de jambes en l’air dans les studios de Budapest, démultipliant les positions et les « performances » (en 2010, actrice x du monde entier rime désormais avec double ou pour les plus téméraires triple pénétration, vaginale et anale, et éjaculation faciale – les branchés ou tout simplement les internautes disent « cumshot » – plus ou moins systématique … ), comme peut le constater en deux clics à peine tout internaute s’en offrant la voie.
Internet n’est bien sûr pas cité gratuitement, il est la toute dernière révolution de la grande histoire pornographique mondiale (entre autre d’ailleurs) :
Déjà, en 2007, les chiffres que nous offre de bien belle façon cette charmante donzelle, parlent d’eux-mêmes …
En effet, de nos jours, en fin d’année 2000, l’essor de la qualité de rendu vidéo des tubes gratuits, leur nombre et leur catalogage de plus en plus précis, au grand dam des professionnels plus classiques du secteur voyant de fait leur revenu s’effondrer s’ils ne se lancent dans la diffusion en ligne efficace de leur offre, donne à tout ceux chez qui sommeillerait un pirate informatique en herbe – opposition directe aux lois sur les droits d’auteurs – quasiment tout le porno mondial à portée de quelques clics de souris … et de manière gratuite en apparence. Je dis en apparence car le piratage est un grave délit potentiellement punissable de prison et de forte amende. A bon entendeur … Place donc aux sites internet pornographiques officiels, tels le site d’Evil Angel, ou la fameuse suite Bangbros, aujourd’hui le numéro un, et pourquoi pas en France Dorcelvision, pour n’en citer que quelques uns parmi des milliers, qui tous « offrent « moyennant finance et/ou abonnement plus ou moins facilement annulables, la possibilité de visionner en V.O.D (video on demand) des œuvres complètes.
Bref, payant et légal, ou gratuit et illégal, Internet est aujourd’hui devenu petit à petit, passant au cours de la dernière décennie de sites plus bas débit diffusant juste des photos pornos à des sites diffusant des vidéos de piètres qualités en streaming se coupant toutes les deux secondes, le canal numéro un pour consommer du X, loin devant le câble ou le DVD, tout deux de plus en plus en perdition semble t’il inéluctables.
Qu’en est-il ces dernières années de la santé du microcosme du X ?
Les professionnels du X (que ce soit ceux qui travaillent dans de grosses structures ou l’indépendant faisant du pro, du semi pro ou de l’amateur – le semi-pro étant le tournage d’une scène rudimentaire en quelques heures et l’amateur étant ce même genre de tournage mais avec acteurs et actrices non professionnel(le)s, les deux ayant en commun un budget minimal d’au plus quelques milliers d’euros pour payer matériel et acteurs ) s’accordent tous pour dire que l’industrie pornographique s’enlise de plus en plus dans une crise terrible et peut-être hélas inéluctable : si on reprend toute l’histoire, le cinéma est devenu support cassette ou dvd, puis fichier numérique ou streaming sur internet sous forme de scènes éparses ou de vod. On en est là et ces nouveaux supports sont tous piratables, et même de plus en plus gratuits … Cela, la multiplicité de l’offre et la banalisation des images pornographiques a entrainé dans la déroute financière, par réduction importante du chiffre d’achat du public, et le « partage » toujours plus important en nombre de parts du gâteau total, bon nombre de professionnels, qui cherchent encore et toujours de nouvelles idées pour gagner de la clientèle. Plusieurs directions sont aujourd’hui exploitées : les nouvelles technologies (avec la sorti d’Avatar de James cameron, on a parlé beaucoup de la 3d bien sûr, qui permet d’avoir l’actrice – Flo d’Esterel étant une des pionnières en France – qui s’assoit sur les genoux du spectateur on en voit immédiatement l’intérêt et le potentiel ! Ce qui d’ailleurs se fait dans le X depuis les années 70), les nouvelles idées commerciales (on peut citer par exemple en 2010 la décision de Dorcel de faire de la co-production massive avec les internautes se cotisant pour payer les frais d’un film annoncé), plus les stratégies classiques qui paient encore un petit peu mais de moins en moins. Parmi elles, il y a pour les grandes marques les grosses productions vitrines trop couteuses financées par un grand nombre de scènes à la fois moins spectaculaires et moins onéreuses (encore Dorcel, divisant son offre entre des films classiques dits de prestige, souvent vitrines de leur savoir faire tel leur fameux Casino No Limit, et d’autres secteurs tels des films de niche (le gay Body Prod par exemple) , ou aussi John B. Root multipliant les scènes courtes de qualités sur son site explicite-Art pour pouvoir financer ces grands films plus traditionnels ( Ludivine, Montre moi du Rose), pour ne citer que ses deux derniers … ), ou le co-financement de leur film par un grand sponsor (Canal+ en France permettant à des réalisateurs renommés tels Christian Lavil , John B. Root, Pierre Reinhard) de réaliser des films à moyens budgets de temps en temps, en échange du respect stricte d’un cahier des charges très édulcoré puisque s’adressant ouvertement à un public adulte global – celui de leurs abonnés – ou enfin l’espoir de toucher le public par l’avènement et la promotion d’une nouvelle super star.
Les dernières superstars, respectivement renommées avec des films tels la ruée vers Laure ou Brianna Loves Jenna se nommèrent peut-être Laure Sainclair et Jenna Jameson. Puis, en France, plus récemment, Clara Morgane (la collectionneuse), qui bien qu’ayant fait peu de films, une douzaine, gagna entre 2000 et 2010 une vraie popularité auprès du grand public, tant par sa beauté, son audace (faire du X, mais aussi développer en parallèle son nom presque comme une marque) que ses choix et appuis artistiques (collaboration avec le journal masculin grand public Maximal, suivi par la présentation du journal du hard à Canal+, et réalisation d’un calendrier glamour depuis de nombreuses années ).
Cependant, bien que n’ayant depuis plus pu, en tout cas en France, gagner de tels auras, bien que toutes en rêvent, un grand nombre d’actrices X restent relativement célèbres (surtout aux USA avec pour n’en citer qu’une d’aujourd’hui (on pourrait en citer 100 ! ) Sasha Grey, ou au Japon avec entre beaucoup d’autres Maria Ozawa, ou pour la France, Katsuni (Pirates 2) et Melissa Lauren (Casino no limit) pour citer deux d’entre elles ), cette célébrité étant relayé de plus en plus bien d’avantage par l’assiduité des mises à jour de leurs sites, pages facebook, myspace ou twitter et blogs personnelles, ou encore leur présence au sein des divers salons érotiques se partageant chaque année l’agenda et la planète.
A quoi serait due cette nouvelle difficulté de popularisation des actrices, après avoir jusqu’aux années mi 95 inspirées par leurs vie en forme de conte de fée les aspirantes princesses du monde entier à l’égal de leurs consœurs du cinéma traditionnel? Pourquoi le terme de star du X semble désormais leur être si difficile à décrocher malgré leurs constantes revendications, parfois même galvaudée ?
Dernièrement, une thèse, certes un peu brutale et un brin cavalière, est née pour tenter de l’expliquer :
Nous sommes entrés dans l’ère de la webcam, du sextape (ex :Paris Hilton) et du semi-amateurisme, du « girls next door », ce qui tend d’ailleurs à être exploité par les professionnels à grand renfort de production de porno-réalité mettant en scène par exemple une bande d’actrice et d’acteurs vont se faire passer pour une simple bande de copains étudiants parti passer leurs vacances ensembles et se filmant dans leur quotidien forcément hyper chaud avec leurs petites webcams de poches (ex : Casey Parker’Winter Break ). Alors, dans un monde où tout fantasme pornographique hyper explicite est visualisable à partir du moindre pc, si il devient si anodin de voir dans le plus simple appareil sa voisine de palier se mettre en scène de manière pornographique, à grand renfort de matériel simili phallique toujours plus commun, qu’est ce qui désormais distingue l’actrice pornographique de la jeune femme classique pour lui faire mériter le port de la couronne exceptionnelle de star ?
Le paradoxe semble que le coupable de cette situation, bien plus qu’internet et pourtant grâce à lui, semble être le porno lui-même … En effet, il est très probable que ce soit la banalisation de l’image pornographique, notamment auprès des plus jeunes générations (Nda : une sorte de démenti partiel à cet extrait d’émission d’Arte existe) qui ne nous leurrons pas ont grandit avec, qui a rendu aussi banal l’exhibitionnisme individuel. Et pour beaucoup d’autant éloigné le côté exceptionnel de l’ex star du X.
Ce qui n’ empêche pas, en 2010, un bon nombre de nouvelles actrices de tenter leur chance et de vivre leurs rêves … telles dans l’hexagone pour en citer quelques unes non encore citées parmi les plus dans le vent Eliska Cross (« Montre moi du Rose » de john B. Root) ou Lou Charmelle ( « Bienvenue chez les chtites coquines » de Fabien Lafait), une des nouvelles arrivantes qui monte fort actuellement Graziella Diamond et bien sûr Angell Summers (« Blanche, Alice, Sandy et les Autres » de Christian Lavil) qui part en ce moment même à l’assaut de l’Europe après avoir l’an dernier gagné le hot d’or de la meilleure starlette française … tout un symbole. Tout un challenge qui continue, pour elle et tant d’autres, chez nous mais aussi partout ailleurs dans le monde … le bal des actrices X … encore et – heureusement – toujours.
Et le paysage en ce début 2015 ? Une petite mise à jour s’impose.
Dans le monde, le X vit une dépeoplisation sans précédent, et même le fameux salon du X mondial de Las Vegas est en importante perte de vitesse. Là où hier, une star du X française y allant lançait ainsi sa carrière, ce n’est plus le cas aujourd’hui, loin de là. De grands noms tels Vivid et Digital Playground font beaucoup moins parler d’eux, bien qu’ils sortent toujours des vidéos régulièrement, et les modèles économiques internet restent au devant de la scène (tels Brazers, Kink, Evil Angel …)
Dans une interview publiée par Ovidie le 1er mai 2015, l’actrice américaine Stoya, ex contract girl de Digital Playground, déclare que aujourd’hui, le X américain, qui ces dernières années avaient commencé à sortir de son ghetto grâce à des productions de qualité plus respectueuse des actrices, et d’avantage tournée vers le couple et les femmes, tout en travaillant avec plus de passion que juste par appât du gain, subissait depuis le rachat des studios par des multinationales commerciales un vrai retour en arrière, donnant l’impression que « …tout ce travail qui consistait à sortir le porno du ghetto est foutu.. »
Il reste tout de même des productions de qualités, tels les films parodiques Vivid de super-héros de Axel Braun (on peut citer par exemple Avengers XXX) ou autres (Hulk XXX de B.Skow. est un petit bijou dans le genre), ou toujours du petit fils de Lasse Braun le grandiose Star Wars XXX.
De plus, il convient de faire un focus sur la révolution du porno féminin. La chroniqueuse et réalisatrice Ovidie, une des pionnières parmi les réalisatrices de films classés X en France qui continue à s’investir corps et âme dans le X et le charme bien après avoir stoppé sa carrière d’actrice pornographique, a rappelé dans son blog « Ticket de Metro » dans une chronique du 20 avril 2015, que l’essor du porno par les femmes pour les femmes se faisait de plus en plus une évidence. Ainsi, elle revient sur la manifestation le 17 avril de la dixième édition du Feminist Porn Awards. Elle nous y apprend que 30% des spectateurs de X sont des spectatrices, et qu’elles sont loin de chercher du X soft et tendre. Par contre, elles ne se reconnaissent pas dans l’immense production X destinée aux hommes, abîmant souvent la dignité des femmes et ce sans leur témoigner le respect qu’elles méritent ce qui en résultante ne peut pas satisfaire leurs goûts. A l’inverse, elles apprécient les films pornographiques hardcore et bien scénarisés (y compris lorsque ce sont des lesbiennes, et des deux côtés de l’écran), du genre nous dit Ovidie de Mariage 2.0 de Paul Reeb (Adam et Eve), un film qui met en scène l’évolution d’un couple hétéro qui bat de l’aile. Et de rappeler que aujourd’hui, je cite ses mots, « …le porno féminin n’était plus une niche, comptant désormais toujours plus de réalisatrices, dans un milieu où le reste de l’industrie porno se meure et que de plus en plus de maisons de productions mettent la clé sous la porte. »
En France,
Après des années noires marquées par de plus en plus de fermeture de boîtes de production, la baisse de la fréquence de réalisation de films X à moyens budgets par des réalisateurs de moins en moins actifs dans le milieu, l’essor de projets fortement controversés de TV-Réalité X sous-payant fortement les actrices invitées (à Ibiza ! ), la réorganisation de magazines de presse spécialisée tel Hot Vidéo ayant drastiquement réduit son personnel tout en remettant en activité la fameuse X star Tabata Cash (les visiteuses…) devenue directrice du journal, tout cela dans un climat où les réseaux sociaux font la part belle hélas aux prédateurs prêts à se faire passer pour de fameuses boîtes de production/réalisateurs pour attirer les jeunes actrices aux yeux pleins d’étoiles, le porno français a indiscutablement pris un nouveau visage : plus du tout de films à gros moyens budgets n’est réalisé (ce qui signifie abandon des scénarios de qualité pour une focalisation sur l’acte sexuel), de moins en moins de films et parodies (dont se sont fait une spécialité Fabien Lafait ou Olivier Lesein) à moyens budgets le sont également, et la part belle est faite, même chez Dorcel, à des films de petits budgets. Et encore, un grand nombre de ces films est destiné, lorsqu’il les commande, à Canal+, les réalisateurs et production n’ont plus assez d’argent – et surtout n’en gagnent plus assez pour la récupération sur investissement -pour les financer eux-mêmes, à de très rares exceptions (tels certaines productions ALkrys ou Frenchprod entrer autres).
A côté de ce triste constat, s’accompagnant de la diminution drastique de ce qu’on pouvait autrefois appelé le show bizz du porn business (les soirées VIP en boîte de nuit, les avant-premières en salle, et même les salons érotiques, ne riment plus vraiment avec X, ou rarement), et donnant une impression de « fin du monde » pour tout un monde ayant beaucoup de peine à se renouveler, de nouvelles tendances se sont imposées, notamment grâce à de solides stratégies marketing : des sortes de casting hard entre une débutante et un hardeur (en France, comment ne pas citer les fameux Jacquie et Michel, un concept devenu un vrai phénomène de société, transcendant le X désormais ) ou l’inverse, un fan passionné par une actrice X pouvant se mettre en scène avec elle dans le également fameux Bangtour, initialement produit par V-Communications et toujours réalisé en 2015 par Olivier Lesein (également connu pour ces parodies comme The Art’X).
Quant aux stars la tendance est à la fin de carrière et ce avec nécessairement moins de renouveau. Ces dernières années, des actrices plus ou moins médiatisées et actives comme Charlotte de Castille, Katsuni, Melissa Lauren, Yasmine, Jasmine Arabia, Eliska Cross, Flo d’Esterel, Angell Summers, Lana Fever, Mia Vendôme, Enola, et bien d’autres, ont tirés leur révérence depuis.
Les acteurs de l’âge d’or ont quasiment tous déserté la scène, et avec eux la plupart des hardeurs des années 2000. Restent encore parmi les hardeurs tournant plus ou moins régulièrement Michael Cheritto, Phil Holiday, William Lebris, Pascal St James, Rico Simmons, Tony Caliano, Ricky Mancini, Max Casanova, et quelques autres …
Et les actrices de ces dernières années ?
En 2014, on voit s’imposer Tiffany Doll (dans Dan Quichotte et les femmes, dernière grosse production de Christian Lavil pour Alkrys au côté de Angell Summers, Phil Holiday, Charlotte de Castille, Sabrina Sweet, Nathalie vanadis, Tobny Carrera et Bruno SX), Anna Polina, Nikita Bellucci, Claire Castel, ou encore Jessie Volt.
Cara St Germain est une des petites dernières « Dorcel girl », mais elle figure l’exception qui confirme la règle, car désormais très peu de filles se lancent dans une carrière compliquée d’actrice professionnelle, préférant tourner un petit tour et puis s’en va six mois après (comme Mia Vendôme (Lesbian Prison) il y a quelques années chez Dorcel). Cela assure certes un bon vivier de débutantes pour les quelques productions encore actives aujourd’hui, certes, et c’est désormais le visage des coulisses de la France classée X.
C’est sur cette parenthèse ouverte sur un inconnu toujours renouvelé, avec par exemple l’arrêt historique très récent de la carrière de Rocco Siffredi) que je fermerais cette brève et surtout fort peu exhaustive, puisque pleine de parti pris voire chauvine, … histoire du X.
En espérant par les quelques liens que j’y ai essaimé n’avoir été qu’un port pour le navire que vous venez peut-être d’emprunter aux côtés des belles d’hier et d’aujourd’hui … pour une croisière qui se veut faire rimer plaisir avec le respect du à des professions remarquables et trop souvent maladroitement estimées …
(A suivre … )
Affiches des films présentés, pas nécessairement dans l’ordre chronologique, avec pour certains des liens pour en savoir plus :
Extrait de « A l’Ecu d’Or », 1908
History of Blue Movie, de Alex de Ranzy, 1970 (en apprendre plus, en anglais)
Deepthroat (Gorge Profonde) de Gerard Damiano, 1972( en apprendre plus )
Behind the green door, de Jim et Artie Mitchell, 1972(en apprendre plus )
Specialites danoises, ou « I tyrens Tegn », « In the sign of Taurus », nommé encore « Les leçons de carolla » de Werner Hedman, le principal réalisateur de la grande serie des « Tegn », avec le grand acteur nain Torben Bille, en 1973 (en apprendre plus)
The Devil in Miss Jones, de Gerard Damiano, en 1973 (en apprendre plus)
Exhibition, de Jean-Francois Davy, 1975( en apprendre plus )
interview du réalisateur (document d’époque)
Le sexe qui parle, de Frederic Lansac (Claude Mulot) en 1975 (en apprendre plus)
Change pas de main, de Paul Vecchiali, 1975( en apprendre plus )
Sensations, de Lasse Braun, 1975( en apprendre plus sur les films de Lasse Braun)
Mes nuits avec … Alice, Penelope, Arnold, Maud et Richard, de Michel Barny, 1976(en apprendre plus)
Parties Fines, de Gerard Kikoine, en 1977 (en apprendre plus)
Je suis à prendre, de Francis Leroi, en 1977 (en apprendre plus )
Les Petites Ecolieres de Frederic Lansac, en 1980, avec Brigitte Lahaie et Marilyn Jess (en apprendre plus)
La femme Objet, 1980, de Frederic Lansac (aka Claude Mulot)
Bourgeoise et pute, Gerard Kikoine, en 1986
Dans la chaleur de St Tropez en 1982 et Adorable Lola en 1981, de Gérard Kikoine
Initiation d’une jeune marquise, de Pierre Reinhard en 1987Initiation d’une jeune marquise, de Pierre Reinhard en 1987
Jolies petites garces, de Marc Dorcel, en streaming (cadeau de Marc Dorcel aux internautes pour ses 30 ans)
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Autres liens sur Marilyn Jess :
Traci I Love You, de Jean-Pierre Floran, en 1987
Initiation d’une femme mariée, de Bernard Claude-Aubert alias Burd Tranbaree en 1983
Blanche Fesse et les sept mains, de Michel Caputo en 1981
Zazel, the scent of Love, de Philip Mond, en 1996
The Black Orchid, de Michael Ninn, 1993
Sex, de Michael Ninn en 1994
Latex de Michael Ninn en 2002